En Juin, pars loin.

11:06

























Ça cogne dans les oreilles, dans les tympans, dans le crâne. Ça rebondit sur les cordes vocales et ça vient s'écraser contre les poumons.  La musique est trop forte et la radio crie "I try, I try to never answer your calls, I try to play the girl who can live alone, I've tried to pick you out and dump you off twice..." Ça me parle assez.

Les jambes s'impatientent, je n'en dors plus la nuit. C'est un syndrome, parait-il. Je n'y crois pas. Je pense que c'est le corps entier qui s'impatiente de savoir la suite et qui m'empêche de dormir pour ralentir le temps qui passe. Mais on ne peut pas. On ne peut pas. Il y a presqu'un an, maintenant, les mains bouclaient les valises. Je ne les ai pas posées, ni vidées, ni rangées depuis. Il faut maintenant décider du retour et de la fuite encore. La fuite toujours.



Avec L., on va à la piscine, et on rigole en se faisant des grimaces sous l'eau. Comme à cinq ans. On nage et plus on nage, plus j'oublie le temps qui passe et qui me rapproche de ma propre indécision. Et puis on se moque de ce garçon qui fait une longueur. Sort. Se rince. Plonge. Fait une longueur. Sort. Etc... Inlassablement. Avec ses jolis abdominaux et ses cheveux mi-longs qui dégoulinent d'eau chlorée.
Mon maillot est le même qu'une dame qui fait le double de moi. Et pourtant, je fais déjà le double de L. C'est drôle, les proportions. Je fais la planche et je ne sens plus le poids, ni rien du tout, en fait, sauf l'eau qui essaie de me noyer par la bouche et le nez, parfois.  Et puis on ressort épuisée de là, comme si on avait couru des heures.

Avec maman, on mange des sushis; je conduis et ça la rend fière. Et je rigole parce qu'elle est toujours la même qu'il y a dix ans, quand on parlait anglais dans les magasins pour ne pas que les vendeuses viennent nous ennuyer. Avec une adorable ride ou deux de plus.  Et je pars travailler tôt. Le soleil se lève à peine. Tout le monde dort encore dans la maison alors j'écoute le silence en regardant la télé muette, avec mon verre de citronnade.


Et pour l'été : des couchers de soleil sur le staff electro. Des rires. Des concerts. Des rires sous les tentes. De la sapinette dans mon verre. Du yoga. De la boue jusqu'aux genoux. De la fondue en alpages. De la chaleur à n'en plus pouvoir bouger. Des sourires. Des coups de soleil au bord du lac, à Nyon. Des robes et des robes à faire tourner sous le soleil de Suisse. Et l'amant retrouvé.



La Jalouse. 

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