En Septembre, ce sera Lyon. Mais d'abord la Suisse.

05:48













En Suisse, il y a eu la belle rencontre. De sourires en fou rires et de weekends en semaines. J'ai passé des heures à essayer de m'expliquer comment on peut passer des années à côtoyer quelqu'un, de loin, avec la distance des inconnus, des gens qu'on ignore, sans savoir que cette personne qui passe, qui sourit, qui parfois salue, nous ressemble. Qu'elle a sa place, dans cette vie. Et qu'il faut rattraper le temps perdu loin l'un de l'autre. 

Il m'a emmenée voir le Jura. Les forêts de pins sont les mêmes que chez moi mais en différentes. Ici, les pins ont l'air d'avoir pleuré. La pluie alourdissait leur branches et assombrissait la forêt. Parfois, c'était comme la nuit en plein jour. J'ai rencontré d'autres personnes. De chouettes personnes. Beaucoup de musiciens. Ils sont un peu, ou beaucoup plus âgés que moi. C'est comme si je leur avais toujours appartenu. Comme si j'avais toujours été à ma place ici. 

A. m'a emmenée voir Selah Sue en concert. Et les Cardigans. On a mangé une pizza trop pimentée, en écoutant trois jeunes jouer une musique pour laquelle je me sens soudainement trop vieille. Le vent s'est levé, les nuages se sont zébrés d'éclairs, le ciel a grondé et on a couru sous la pluie battante en riant pour se réfugier dans la voiture. C'était tout noir dehors, le ciel ne laissait pas passer les rayons de la lune, et toute la route du retour, j'ai conduit les doigts crispés sur le volant et A. qui me parlait à côté de moi. On a ri. Beaucoup. Comme avant. J'ai l'impression que ça faisait une éternité qu'on ne s'était pas parlés. 

Dans ma valise, il y a deux mois et une semaine de projets et de joie. Je sautille sur place de savoir le départ si proche. Bientôt, je retrouverai tous ces gens qui mettent de la couleur à ma vie. Avec qui je me sens à la maison. On recommence un Paléo. Cette fois-ci, je suis prête. 
Attendre le petit train de l'Asse avec ma valise, c'est comme chaque fois toute une aventure pour garder mon calme. Pour rester patiente. Pour un peu, je partirai à pied, parce que j'aurais l'impression d'aller plus vite. D'arriver plus rapidement. Ce train qui n'arrive pas avant une bonne heure rend difficile la petite fille capricieuse en moi. 



La photo, c'est la lumière que j'aime le plus, ici. Entre 18h et 22h. Avec le Jura comme décor. 

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